BIOGRAPHIE
Daniel Dezeuze est né en 1942 dans une famille d’artistes montpelliéraine. Il fréquente l’École des Beaux-Arts de Montpellier comme élève libre, ainsi que la Faculté des Lettres (licencié d’espagnol en 1962).
Il part en Espagne diriger l’Alliance Française d’Avilès (1962-63), puis au Mexique avec une bourse du gouvernement mexicain (1964-65). Il présente sa première exposition personnelle à la galerie Diana (Mexico, 1964).
Il fait son service militaire comme coopérant à Toronto (Canada), d’abord au Consulat de France, puis à l’Université de Toronto, comme assistant.
Fin 1967 il s’installe à Paris et jette les bases de ce qui sera «Supports/Surfaces» en 1970 avec Patrick Saytour et Claude Viallat.
Il participe activement aux événements de Mai 68 au Quartier Latin. Face au reflux qui s’ensuit, Daniel Dezeuze décide de lancer une revue avec Louis Cane et Marc Devade, Peinture, cahiers théoriques, 1971. Il soutient une thèse de doctorat (Littérature comparée) à la Sorbonne au même moment.
Il quitte Paris pour enseigner à Nice (Villa Arson 1973-4), à Bourges (ENAD, 1974-77), puis à Montpellier (Ecole Supérieure des Beaux-Arts, 1978 – 2002).
Entre-temps, Daniel Dezeuze voyage en Chine (1978 et 1994), au Japon (1993 et 2000), ainsi que de nombreuses fois en Amérique du Nord.
Il est marié et a deux enfants.
Avec ses productions des années 1967 – 72, il pose la question du tableau et de la peinture en général, notamment avec ses Châssis tendus d’une feuille de plastique ou peints au brou de noix (Centre G. Pompidou et Musée de la Ville de Paris et Musée de St. Etienne) et ses Échelles (Centre G.Pompidou, Musées de Nantes, Lille, Montpellier, Nice, Strasbourg, Gand, etc.)
Il s’intéresse aussi à la relation des œuvres à l’architecture, ce qui l’amène à des premières installations spatiales (Gazes 1977).
Par la suite il crée des sculptures de bois à découpe franche, puis un peu plus tard une nouvelle série appelée Armes, et quelques années après, une autre intitulée Objets de cueillette et Réceptacles. À travers ces dernières œuvres, il évoque différents rapports avec la nature du Mexique ou de la Méditerranée.
Parallèlement, il dessine beaucoup : Armes et Fortifications, La vie amoureuses des plantes, Papillons, Des grotesques.
Dans un souci de croiser peinture et sculpture, Daniel Dezeuze reprend en 1994 les treillis des années 70 sur une base chromatique, puis il expose des Nefs en polyéthylène ainsi que des peintures sur ce même matériau (Pavillons, Peintures qui perlent).
Recherchant plus de légèreté pour ses peintures et volumes, il crée la série de Boucliers accompagnés de celle des Blasons ainsi que les Tableaux/Valises.
En 2017, une rétrospective des œuvres de Daniel Dezeuze a lieu au Musée de Grenoble.
En 2021, il expose à la Galerie Templon à Paris un ensemble intitulé Retables et Grandes Calligraphies.